LES PRODUCTEURS DE CAFÉ-CACAO BÉNÉFICIENT-ILS VRAIMENT DE LEUR TRAVAIL EN AFRIQUE ?

 La question de savoir si les producteurs de café-cacao tirent réellement profit de leurs efforts en Afrique me hante chaque fois que je visite des régions productrices de ces cultures au Cameroun, au Nigeria ou au Togo. En observant leurs conditions de vie, il est difficile de ne pas conclure qu’ils ne récoltent pas les fruits de leur dur labeur. 

 

Le problème réside dans l’absence de valeur ajoutée et dans leur position de faiblesse vis-à-vis des intermédiaires qui financent et contrôlent l’ensemble de la chaîne grâce à leur pouvoir financier.

Ces intermédiaires, souvent les seuls liens entre les producteurs et les marchés internationaux, maintiennent les agriculteurs dans un cercle de dépendance économique qui les empêche de s’émanciper et de prospérer.

 

Pour inverser cette tendance, il est essentiel de former les producteurs en Agribusiness.

Une éducation appropriée leur permettrait de mieux organiser leurs activités et d’éviter de recourir aux intermédiaires, dont les pratiques ne sont pas toujours en leur faveur.

La plupart des producteurs ne maîtrisent pas les mécanismes de vente de leurs produits et, souvent, ne connaissent même pas directement les acheteurs. Cette ignorance laisse place à des abus de la part des intermédiaires, qui profitent de la situation pour maximiser leurs propres profits.

 

Le rôle des Gouvernements est crucial dans cette dynamique. Ils doivent s'engager à organiser et réguler ces activités par l’éducation des producteurs, et à mettre en place des initiatives qui leur permettent d’améliorer leurs conditions de vie. Cultiver le cacao et le café est un travail exigeant, et il est impératif que ceux qui s’y dévouent puissent en vivre décemment.

 

Avec une meilleure organisation, une compréhension des marchés et une réduction de la dépendance envers les intermédiaires, les producteurs africains de café et de cacao pourraient enfin bénéficier à juste titre de leur travail acharné.