Le Président Paul Biya est rentré au Cameroun après 49 jours passés à l’étranger, un retour qui, pour beaucoup, reflète un désintérêt flagrant pour les préoccupations de son peuple. Ce long séjour hors du pays suscite non seulement des questions, mais également de l’indignation parmi de nombreux Camerounais.
Après presque cinq décennies au pouvoir, ce départ prolongé
est perçu par une grande partie de la population comme une déconnexion
croissante entre le Chef de l'État et les réalités sociales, politiques et
économiques du Cameroun. Pendant son absence, le pays a traversé plusieurs
crises allant de tensions politiques internes à des difficultés économiques
persistantes, sans compter la gestion des problèmes de sécurité dans les
régions anglophones et les défis liés à la santé publique.
Ce que certains qualifient de « retour de la honte »
symbolise un profond décalage entre la classe dirigeante et la population qui
attend des solutions concrètes aux problèmes quotidiens. L’absence prolongée de
Biya a également accentué les critiques concernant sa santé et sa capacité à
diriger le pays, renforçant les appels à une transition politique.
Le retour du Président n’a pas été accueilli par une grande
ferveur, mais plutôt par des interrogations sur l’avenir du Cameroun. Comment
un leader peut-il justifier une telle absence alors que les citoyens vivent des
difficultés accrues ?
Ce retour met en lumière un fossé grandissant entre les
dirigeants et la réalité des Camerounais, ainsi qu’une certaine désillusion à
l’égard du système politique en place.
Loin d’être une célébration, ce retour renforce l’idée que
le Cameroun a besoin de nouveaux dirigeants plus proches du peuple et capables
d’incarner les aspirations à un avenir meilleur.
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