Récemment, le Fonds Monétaire International (FMI) a confirmé qu'une partie de la dette publique du Sénégal avait été dissimulée. Cette déclaration vient corroborer les conclusions du rapport de la Cour des comptes du Sénégal, qui révélait que sous le second mandat du président Macky Sall, une partie significative des dettes contractées par l'État n'avait pas été rendue publique.
Cette affaire soulève plusieurs questions fondamentales sur la gestion des finances publiques et le rôle des institutions internationales dans la transparence économique des pays africains.
Où sont passés les 7 milliards de dollars empruntés ?
Entre 2019 et 2023, l’État sénégalais aurait contracté plus de 7 milliards de dollars de dettes. Or, ces fonds ne semblent pas avoir été investis de manière visible dans des infrastructures ou des programmes de développement majeurs.
Si ces emprunts avaient servi à moderniser l'éducation, améliorer le système de santé ou renforcer le secteur agricole, les résultats auraient été perceptibles. Cependant, la réalité sur le terrain montre une augmentation du chômage, une détérioration du pouvoir d'achat et un affaiblissement des services publics.
Il est donc légitime de se demander : cet argent a-t-il été mal géré, voire détourné ?
Le FMI, acteur passif ou complice ?
Le FMI ne prête pas d’argent sans conditions. Il impose des règles strictes aux pays qui bénéficient de ses financements et surveille de près leur évolution économique. Comment expliquer alors qu'une partie de la dette sénégalaise ait pu être dissimulée sans que cette institution réagisse ?
Deux hypothèses sont possibles :
Une négligence du FMI : L'organisation aurait manqué à son devoir de surveillance et n'aurait pas suffisamment enquêté sur la gestion des fonds qu'elle octroyait.
Une complicité tacite : Le FMI aurait délibérément fermé les yeux sur cette opacité pour maintenir le Sénégal sous un fardeau de dette, renforçant ainsi sa dépendance économique.
Dans les deux cas, cette situation pose un sérieux problème de gouvernance et remet en question l'objectivité des institutions financières internationales.
Vers une nouvelle relation entre l'Afrique et le FMI ?
Cette affaire illustre un problème plus large : la relation entre les pays africains et le FMI doit être repensée.
Il est indispensable que les gouvernements africains adoptent une politique de transparence et rendent des comptes à leurs citoyens avant de contracter des dettes au nom de leurs nations.
Trois mesures essentielles doivent être mises en place :
Une totale transparence des finances publiques, avec un accès libre aux informations sur les emprunts et les dépenses.
Un audit indépendant de la dette, pour s'assurer que les fonds empruntés servent bien à l'intérêt général.
Une responsabilisation des dirigeants, afin d'éviter que l'Afrique ne continue de s'endetter sans retombées positives pour ses populations.
Les peuples africains ont le droit de savoir où va l'argent emprunté en leur nom, qui le gère et pour quels projets. Tant que ces réformes ne seront pas mises en place, le continent continuera d'être à la merci d'un système qui semble fonctionner contre ses propres intérêts.
Qu'en pensez-vous ?
Le FMI doit-il rendre des comptes sur son rôle dans cette affaire ? Le Sénégal doit-il exiger plus de transparence de la part de ses dirigeants ? Partagez votre avis dans les commentaires !
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